vendredi 3 décembre 2010

Opération promotionnelle: les All Blacks à Paris pour Adidas

Après la lourde défaite de l’équipe de France de rugby face à l’Australie, Adidas a pu remonter le moral des amateurs de rugby parisiens en y faisant venir les All Blacks après leur tournée européenne victorieuse.

5 internationaux néo-zélandais : Dan Carter, Richie McCaw, Mils Miuliaina, Conrad Smith, Sam Whitelock ainsi que leur coach Graham Henry étaient donc présent mercredi et jeudi à Paris pour les besoins de leur équipementier avec au programme une séance de dédicaces et un peu de sport.


Mercredi, ils ont rencontré quelques joueurs du Stade Français parmi lesquels Mathieu Bastareaud (très apprécié en Nouvelle-Zélande) ainsi que des jeunes rugbymen pour tâter le cuir sur un terrain enneigé. Afin d’immortaliser la rencontre entre les Blacks et les Stadistes, Adidas lance un polo noir avec les logos des 2 équipes. L’intérêt sportif d’un tel polo n’est pas évident tout comme son éventuel succès commercial.



Cette rencontre fut suivie d’une séance de dédicaces des 5 joueurs néo-zélandais au Brand Center d’Adidas sur les Champs Elysées. Pour en faire la promotion sur Internet, plusieurs auteurs de blogs (consacrés au rugby ou non) ont été mis à contribution en publiant un billet présentant l’événement avec le teaser vidéo et proposant aux lecteurs des ballons dédicacés à gagner. Arrivé sur place plus de 2 heures en avance (trop prudent), j’ai eu le temps de faire le tour de la plus belle avenue du monde et eu la surprise de voir un zodiac aux couleurs des All Blacks placé juste devant l’entrée du Fouquet’s. La marque de l’embarcation, Sealegs, est partenaire de l’équipe néo-zélandaise, ainsi elle a voulu profiter de la venue des joueurs à Paris pour faire sa promotion.

De retour au Brand Center, tout était en place pour accueillir les joueurs et les supporters. Les fameux polos noirs étaient bien sûr mis en évidence en étant portés par les vendeurs et les joueurs, et présents le long de la file d’attente en compagnie des autres produits dérivés des Blacks parmi lesquels des ballons qui ont eu beaucoup plus de succès que les polos et maillots. Les joueurs se sont prêtés à l’exercice avec enthousiaste, ils étaient assez sympathiques. Par contre, j’ai été très déçu que Richie McCaw se soit absenté en pleine séance après seulement quelques minutes pour pouvoir être interviewé par Bernard Laporte (en le voyant arriver j’ai cru qu’il était en prospection pour Bayonne). Ainsi, je n’ai pas eu droit à ma dédicace du capitaine néo-zélandais.



Le lendemain matin, les All Blacks ont rencontré Claude Onesta, entraineur de l’équipe de France (équipée par Adidas) accompagné de Thierry Omeyer, Jérôme Fernandez ainsi que les blogueurs ayant participé à la promotion de l’opération. Ils ont ainsi pu joueur au handball puis au touch rugby (ça doit être très frustrant de joueur au rugby avec les Blacks sans pouvoir les plaquer).

A noter que le compte Twitter de la section rugby d’Adidas (adidasrugby_FR) permettait aux internautes de suivre en direct toute l’opération promotionnelle avec notamment des photos.

Je remercie la marque aux 3 bandes de m’avoir permis de voir en chair et en os Dan Carter et ses coéquipiers même si j’aurais aimé les côtoyer davantage et faire partie des blogueurs sélectionnés.


jeudi 18 novembre 2010

Advertainment: Adidas et son documentaire "Bleus" sur Canal+

Hier soir, à l’occasion de la victoire de l’équipe de France de football sur celle d’Angleterre, la marque Adidas équipait pour la dernière fois les Bleus, laissant la place au concurrent historique Nike. Afin de marquer le coup sur ces 40 ans de collaboration, la marque aux 3 bandes a conçu un maillot « collector » sur lequel est inscrit au fil d’or « 1984, 1998, 2000. 40 ans de partenariat » juste en dessous du logo Adidas et qui sera vendu au public en édition limitée.


Mais ce maillot n’est pas le seul support utilisé par la marque allemande pour communiquer sur cette longue collaboration. Effectivement, dimanche dernier, était diffusé sur Canal+ un documentaire d’une heure retraçant le parcours de l’équipe de France durant ces 40 dernières années. Ce documentaire qui ne faisait pas référence directement à la marque, nous remémorait les grands moments de l’équipe, les bons comme les moins bons, avec toutes les émotions qu’ils ont pu procurer, à travers d’images et de témoignages de joueurs (Zidane, Dugarry,…), d’entraineurs (Jacquet, Blanc,…) mais également d’autres sportifs (Karabatic, Riner, Tsonga,…) et plus étonnant d’artistes dont de nombreux chanteurs hip hop (Akhenaton, Soprano, Féfé, Kool Shen,…). Je me suis demandé quelle était leur légitimité pour témoigner dans ce documentaire. C’est ainsi que j’ai remarqué que la grande majorité des participants (sportifs et non-sportifs) sont sous contrat avec la marque et portent donc évidemment pour la plupart des vêtements Adidas dans ce documentaire.



Par cette initiative, Adidas a bien sûr voulu s’associer aux valeurs liées à l’équipe de France, à ses victoires, son côté rassembleur, mais a également voulu communiquer implicitement sur son partenariat avec le milieu du hip hop français en donnant la parole à ses représentants, vêtus par la marque. Adidas communique énormément par le sport mais s’implique de plus en plus dans la musique en signant des contrats avec des chanteurs en France comme ailleurs avec notamment Snoop Dog, Chad Hugo ou Missy Elliot.

Concernant la forme, cet outil de promotion est assez ambigu puisqu’Adidas n’est pas mentionné comme initiateur. Le générique de fin du documentaire remercie Adidas pour sa participation, mais c’est tout. Je n’ai rien personnellement contre la marque, mais comme je le reprochais avec un autre exemple dans un précédent post, les contenus de marques doivent être explicitement signalés en tant que tel, afin de ne pas duper les spectateurs. A noter qu’Adidas a acheté l’espace publicitaire suivant le documentaire, comme une sorte de rappel.

De plus, sur la Page Facebook d'Adidas Football, un onglet est dédié au documentaire, dans lequel des vidéos bonus sont disponibles une fois que l’on se soit abonné à la Page. Ceci illustrant bien le caractère promotionnel du documentaire.

Pour les intéressés, le documentaire « Bleus » sera rediffusé samedi prochain à 18h05 sur Canal+.


lundi 8 novembre 2010

Kia lance des voitures aux couleurs du Stade Rochelais

Etant un fervent supporter de l’Atlantique Stade Rochelais (club de rugby de La Rochelle actuellement en Top 14), je me réjouis de l’arrivée d’un nouveau sponsor d’envergure, surtout lorsque ce partenariat se traduit par une opération plutôt originale.


En effet, le constructeur automobile Kia vient de lancer 3 versions de son modèle Soul aux couleurs du club de rugby rochelais. Cette personnalisation concerne la carrosserie ainsi que la sellerie avec esthétisme et discrétion que l’on retrouve rarement pour des voitures personnalisées aux couleurs d’un club sportif (je pense par exemple à des voitures que l’on peut croiser près du stade Bollaert à Lens). Ainsi, les couleurs du club rochelais, le jaune et le noir y sont pour beaucoup dans cette réussite esthétique.



Mais le partenariat ne s’arrête pas là, puisque l’originalité de l’opération réside surtout dans la livraison des voitures. Les voitures seront en effet livrées à domicile par… un joueur du Stade Rochelais en personne. Des conseils sont même donnés par le site web de l'opération pour accueillir les joueurs. L’idée est plutôt originale mais pas si extravagante lorsque l’on connaît la générosité et la simplicité des rugbymen, manifestées notamment dans leur participation à la campagne de communication d’un autre sponsor pour laquelle les joueurs ont participé au tournage de vidéos (à voir ici).

L’opération a été lancée jeudi dernier avant le match de la 12ème journée de Top 14 opposant le Stade Rochelais au champion de France, l’ASM Clermont Auvergne. Les voitures étaient présentes autour du stade mais elles ont été éclipsées par la performance des joueurs sur le terrain, victorieux des champions de France par le score de 22 à 14.

Cette opération ne me fera pas acheter une Kia Soul mais elle me plaît bien et je tenais à la partager puisqu’elle n’est pas ou peu médiatisée en dehors de la ville.


Site web de l'opération: http://www.soul-asr.com

Mon blog rugby: http://kiamau.wordpress.com


vendredi 15 octobre 2010

Naming: la H Cup

Le week-end dernier a débutée la 16è édition de la Coupe d’Europe de Rugby. Cette compétition regroupant les meilleurs clubs des 6 pays majeurs de l’ovalie européenne est plus connue sous le nom de Heineken Cup ou d’H Cup à cause du partenariat liant la compétition avec le brasseur hollandais. En France, avec la loi Evin, une marque d’alcool ne peut pas faire de publicité d’où probablement le fait que l’appellation «H Cup» y soit beaucoup plus courante.


Je vais laisser de côté le débat «alcool et sponsoring» pour m’intéresser au «naming», cette pratique de plus en plus courante où le nom du sponsor intervient dans celui d’une compétition ou d’un club sportif.

Les sponsors sont de plus en plus omniprésents chez les clubs et le sport en général, mais ils ne sont plus cantonnés aux tenus des sportifs, aux pancartes que ce soit sur les bords des terrains ou en zone d’interviews. Désormais, des stades portent leur nom, notamment en Allemagne (le MMArena au Mans en est le seul exemple en France pour le moment), ils s’associent même au nom des clubs comme par exemple le CA Brumbies (Computer Associates), club de rugby australien et surtout Red Bull avec notamment 4 clubs de football et plusieurs écuries de sport mécanique.

Le cas de Red Bull est très intéressant car en plus d’associer son nom à des équipes sportives, la marque autrichienne l’associe également à des compétitions sportives souvent créées par elle-même. Ces compétitions, extrêmes, sont à l’image de la marque comme par exemple la Red Bull Air Race ou le Red Bull Cliff Diving (mes photos de l’étape rochelaise ).


Ainsi, le naming est l’étape ultime d’intrusion d’une marque dans le sponsoring sportif. Cette pratique est naturellement sujette à débat. En effet, l’arrivée massive d’argent dans le sport augmente les performances et le spectacle, mais le dénature, surtout si les marques empiètent dans la nomination des clubs, stades et compétitions. Cependant, le naming est plus accepté lorsque le sponsor est à l’origine soit de l’équipe sportive (notamment en cyclisme et sport mécanique), du stade (les nouveaux stades construits pour la coupe du monde de football en Allemagne ont été en partie financé par les sponsors), ou des compétitions (surtout si elles sont originales et divertissantes, comme les compétitions créées par Red Bull par exemple).

Or, la H Cup est une compétition très officielle, sérieuse et qui a changé de nom en cours d’existence. Cependant cet exemple de naming semble être très bien accepté car d’une part le « H » de Heineken rappelle la forme des poteaux d’un terrain de rugby donc s’intègre très bien au logo de la compétition mais surtout car la bière fait partie du folklore rugbystique. Ainsi, Heineken n’est pas la seule marque à en profiter puisque les championnats anglais et celtique ont pour nom Guinness Premiership (jusqu’à la saison dernière) et Magners League . De même, le championnat belge de football se nomme également Jupiler Pro League , sans oublier les clubs de rugby (voire même de sélections nationales) et surtout de football, notamment britanniques qui arborent le nom d’une marque d’alcool sur leur maillot.


Finalement, pour faire accepter le naming aux amateurs de sport, il faut que cela concerne une compétition, un club ou un stade nouveau, jeune, ne faisant pas encore partie du patrimoine sportif et surtout, le sponsor et ses valeurs doivent être en adéquation avec la compétition, le club ou le stade ciblé. Voilà pourquoi, pour moi, même si je ne suis pas vraiment favorable au naming en général, le cas de la H Cup ne me dérange pas.


mercredi 6 octobre 2010

Buzz: Quand les Brumbies parodient les All Blacks


Il y a quelques jours, 3 joueurs de rugby néo-zélandais se sont illustrés dans une vidéo où l’on a pu se rendre compte de leurs compétences avec le ballon ovale aussi bien à la main qu’au pied. Cette vidéo « buzz » qui avait bien sûr un but promotionnel (pour une chaîne de télévision) était réalisée selon le principe du « fake ou pas fake ». Cette pratique est très (trop) souvent utilisée afin de susciter la curiosité, l’intérêt et faire du buzz autour d’une marque ou d’un produit.



On retrouve d’autres exemples de vidéos similaires mettant en scène des sportifs accomplissant des performances suscitant le doute comme par exemple Roger Federer pour Gillette et Ronaldinho pour Nike. Mais contrairement à Federer et Ronaldinho dont les performances ne sont pas du tout crédibles (Federer ne peut pas se permettre le risque de blesser son partenaire), le doute est permis quant à celle des rugbymen néo-zélandais car les All Blacks sont les All Blacks.

Toutes ces videos sont efficaces et font du buzz, mais personnellement elles commencent à m’énerver à cause de leur profusion qui devient même contre-productive car ces vidéos sont devenues trop prévisibles.

Ainsi, j’aime beaucoup l’initiative du club de rugby australien des Brumbies (Canberra) et surtout de leur sponsor Computer Associates, qui ont reproduit la vidéo néozélandaise avec plus de réalisme et d’humour. On connait la rivalité entre ces 2 nations majeures du rugby et la réponse australienne pouvait être prévisible.



La parodie est une technique publicitaire intéressante car elle permet même parfois de faire autant de bruit voire plus que la version originale. Par exemple, l’opticien anglais Specsavers avait fait parler de lui sur le net grâce à ses spots publicitaires parodiant des spots de Barclays et d’Axe (à voir ici) ou encore les nombreuses marques parodiant les publicités Old Spice.


jeudi 30 septembre 2010

Pub/Musique: Lilly Wood & The Prick pour Virgin Radio et Guerlain

La dernière campagne de com de Virgin Radio fait beaucoup parler d’elle en ce moment à cause d’une polémique. A l’origine, un maire dépourvu d’humour (et très flou dans son argumentation) souhaitant retirer les affiches de sa ville au titre du préjudice produit aux personnes âgées par cette campagne. Je ne vais pas participer au débat mais plutôt évoquer le choix musical pour le spot TV de cette campagne. En effet, le morceau choisi « Down The Drain » est interprété par un groupe que j’apprécie beaucoup, Lilly Wood & The Prick. Il s’agit du single (diffusé bien sûr sur Virgin Radio) du 1er album du groupe parisien qui commence à bien percer actuellement et que j’ai découvert il y a plusieurs années.




De même, les téléspectateurs ont déjà pu les entendre dans un autre spot publicitaire pour le parfum Idylle de Guerlain. Au milieu de toute cette jungle de publicités de parfum qui nous transporte en période de Noël ou de St Valentin, le spot de Guerlain plutôt basique et très classique, tente d’émerger par sa musique qui l’accompagne, « This is a love song ». Or, ici, le morceau n’est pas issu de l’album du groupe mais de l’EP sorti l’année dernière. Ainsi, une nouvelle version de l’album vient de sortir incluant le morceau.




J’ai déjà évoqué dans un précédent billet l’impact que peut avoir le choix d’une musique dans un spot publicitaire, sur la carrière d’un artiste ou d’un groupe et j’espère ainsi que Lilly Wood & The Prick va élargir son public grâce à ces deux spots.


A écouter ici

http://www.myspace.com/lillywoodandtheprick


vendredi 3 septembre 2010

Placement de produit: Direct Sport à la solde d'Adidas

Nous sommes aujourd’hui vendredi, le jour de parution du journal gratuit Direct Sport. L’édition de la semaine dernière (et accessoirement de la rentrée) m’avait étonné. Le journal sportif avait dédié sa une à la reprise du championnat de foot espagnol, la veille de l’ouverture du championnat du monde de basket. Même si je m’intéresse davantage au football qu’au basket, je ne pense pas que la reprise du championnat espagnol mérite une telle mise en avant, même en tant que supporter du Barça.


Autre surprise, toujours concernant la une, Lionel Messi et Karim Benzema ne portent pas leur maillot de club respectif, mais un maillot neutre Adidas sur lequel il est écrit F50. Il n’est pas rare pour ce type de journal d’avoir une « fausse » une publicitaire précédent la vraie, mais ici pas du tout. Direct Sport met en une 3 footballeurs ne portant pas leur maillot de club, mais un maillot de leur sponsor, la marque Adidas, sans aucune autre mention dans la page de la marque aux 3 bandes. Ceci n’est donc pas officiellement une publicité mais plutôt un placement de produit.

Cette impression de placement de produit pour Adidas s’intensifie par la présence de 3 bannières publicitaires faisant la promotion des nouvelles chaussures de foot Adidas, les F50 (comme sur les maillots de la une) avec même un article publicitaire (ou publi-rédactionnel) vantant les mérites de la chaussure. En réalité, tout le dossier concernant le foot espagnol n’est rien d’autre qu’un publi-rédactionnel pour le compte d’Adidas.


L’emprise d’Adidas ne s’arrête pas là puisque suivent une double page sur le marché des transferts du foot français avec bien évidemment les photos de Gourcuff et Gignac, tous deux sponsorisés par Adidas comme leur club respectif (Lyon et Marseille), puis une double page sur Thierry Henry avec une belle et grande photo de lui arborant la tenue de son nouveau club équipé par … Adidas avec à ses pieds des chaussures Reebok, dont Adidas est propriétaire.

Concernant le basket, une double page y est consacrée en fin de journal après l’interview du nageur Camille Lacourt et tout de même avant le portrait du mannequin de la semaine (qui n’est pas sous contrat avec la marque allemande). Ainsi, l’équipe de France de basket a droit à un article très pessimiste quant à ses chances de bien figurer dans la compétition ; il est vrai qu’elle est équipée par Nike.

Pour moi, cette édition du Direct Sport peut être considérée davantage comme du brand content dans le sens où le publi-rédactionnel autour de la marque Adidas concerne la moitié du journal dont la une. On va bien au-delà du simple placement de produits et comme toute forme de publicité clandestine dans les médias, il serait légitime de le signaler pour ne pas tromper les lecteurs. En France, les téléfilms et les clips musicaux y sont soumis (via un pictogramme), tout comme les blogueurs (plus ou moins), alors pourquoi pas la presse.

Pour télécharger la version PDF du journal c'est ici.


mardi 31 août 2010

Pub: Charlotte Le Bon, miss météo de Canal+

Depuis lundi, Charlotte Le Bon est la nouvelle miss météo de Canal+ et ses premières prestations furent très réussies pendant lesquelles son physique mais également son humour n’ont pas laissé indifférent.


Tout le monde a pu lire et se rendre compte qu’elle est à l’origine mannequin et qu’elle a travaillé pour des marques comme Carte Noir, Lolita Lempicka, Escada ou Naf Naf :









Ainsi, la marque de parfum Lolita Lempicka a été bien opportuniste lundi, en profitant de l’occasion pour diffuser son spot pendant la pause publicitaire suivant la météo.

J’aimerai également faire un rapprochement avec Céline Bosquet, autre mannequin qui a présenté le JT décalé sur iTélé et qui maintenant présente le JT de M6. Ces 2 filles symbolisent cette évolution de la télévision, où le physique prévaut de plus en plus face aux compétences professionnelles, ce qui peut être plaisant mais même si la télévision est un média d’image il ne faudrait pas tomber dans les dérives de la télévision italienne.




mardi 27 juillet 2010

Quand les artistes veulent séduire les geeks


Vendredi dernier un clip est passé en boucle sur le net et notamment dans la blogosphère web/buzz/geek. Il s’agit du clip de « N’importe comment » de Toxic Avenger et Orelsan (qui avait déjà fait le buzz avec son morceau «sale pute»). La raison de cet engouement n’est pas la performance musicale mais plutôt l’utilisation dans ce clip de références liées à l’univers de cette communauté. On y voit en effet, les concepts de Facebook, de réalité augmentée, d’iPad et de chatroulette appliqués à la vie réelle, sans oublier la présence d’un iPhone et d’une manette de Super Nes. Il ne manquait plus que le sabre laser.




Cette utilisation de références « geek » me rappelle les sketchs de l’humoriste Jérôme Commandeur sur les thèmes de Facebook et de l’iPhone. Les vidéos de ces sketchs étant disponible sur le net, elles lui ont permis de gagner en notoriété par le partage de ces vidéos notamment sur … Facebook.






Certes, le web et les nouvelles technologies sont des thèmes d’actualité, donc des sources d’inspiration légitimes pour les artistes et humoristes, mais c’est également et surtout un excellent coup marketing pour faire du buzz en séduisant les internautes et plus particulièrement les blogueurs friands de vidéos à partager, surtout si elles font référence à leur univers.


vendredi 16 juillet 2010

Bilan Marketing de la Coupe du Monde 2010

Voilà, cette Coupe du Monde 2010 est maintenant terminée, avec un vainqueur légitime, un arbitrage désastreux, une équipe de France pitoyable, des vuvuzelas et la star de la compétition qui n’est pas un joueur mais un poulpe, sans oublier l’omniprésence des sponsors et de la marchandisation de l’événement. Ainsi, je vais faire un petit bilan de cette Coupe du Monde non pas sur l’aspect sportif, mais marketing.



  • La France lâchée par ses sponsors
Evidemment, comme je l’ai déjà évoqué dans mon précédent post, le fiasco de notre équipe nationale et l’affaire Anelka ont été préjudiciables à leurs sponsors. Ils ont même décidé de s’y désassocier après notre élimination. Quand l’équipe gagne, ils sont les premiers à récupérer le succès pour leur image mais aujourd’hui tout le monde quitte le navire.



  • L'Afrique du Sud mise de côté


Cette coupe du monde s’est déroulée en Afrique du Sud, mais j’ai l’impression que le pays a été un peu délaissé pour 2 raisons. Tout d’abord, les mascottes de la compétition ont été fabriquées en Chine. Cela avait fait scandale puisque l’Afrique du Sud est un pays qui souffre du chômage et où le prix de la main d’œuvre n’est pas vraiment un frein à une production locale.

Autre mise à l’écart, elle concerne l’hymne officiel de la compétition. En effet, l’interprète de la chanson n’est pas sud-africaine mais colombienne en la personne de Shakira. L’Afrique du Sud est un grand pays, il doit bien y avoir des interprètes dignes de ce nom, mais malheureusement moins « bankable » qu’une Shakira. Par contre, la chanson, elle, est africaine puisqu’il s’agit d’un plagiat (partiel) d’une chanson camerounaise datant de 1986 (voir clip ci-dessous), sans autorisation évidemment même si un accord à l’amiable a été trouvé (on ne sait jamais avec un peu de chance personne ne s’en serait rendu compte).





  • Un ballon énervant



Le ballon a été très présent tout au long de la compétition. Tout d’abord, il n’y a pas 1 mais 2 ballons, le Jabulani et le Jo’bulani pour la finale. L’objectif doit être pour Adidas d’en vendre davantage sinon je ne vois pas l’intérêt de la démarche.

Ensuite, ce ballon a fait beaucoup parlé du côté des joueurs et surtout des gardiens de but qui l’ont beaucoup critiqué à cause de ses trajectoires approximatives.


Puis, ce qui m’a surpris et déçu, c’est la présence de ce ballon lors des conférences de presse au milieu des micros et de ses confrères supports publicitaires. Je ne comprends pas pourquoi aucun des joueurs ou entraineurs défaits ne l’a jamais envoyé valser, notamment en direction des journalistes.



  • Coca-Cola qui sait s'adapter à l'événement et au public



Coca-Cola a l’habitude de sponsoriser les grands événements sportifs comme bien évidemment la Coupe du Monde de football. Ainsi, pour cette édition, la marque a voulu associer son positionnement festif (« ouvre un Coca-Cola ouvre du bonheur etc… ») aux célébrations des buts. Un concours a donc été lancé sur leur chaîne YouTube où les participants ont pu poster leur célébration pour réaliser une célébration continue avec toutes ces vidéos.
Ce qui me dérange, c’est que Coca-Cola en s’associant aux célébrations de buts, s’associe par conséquent à la joie, la performance mais aussi à l’individualisme et l’ingratitude envers les coéquipiers autant voire plus méritant. Et lorsque la marque est partenaire de la Coupe du Monde de rugby, le discours évolue radicalement car Coca-Cola préfère évoquer les valeurs de solidarité, d’équipe, qui sont relatives au rugby et totalement inverses aux célébrations footballistiques des buteurs.

Concernant la promotion de l’opération, Coca-Cola a réalisé un spot TV avec la participation du camerounais Roger Milla qui aurait été le 1er joueur a célébré un but en dansant et qui a occupé le terrain médiatique en critiquant ouvertement Paul le Guen, sélectionneur du Cameroun avant le début de la compétition. Un moyen de faire parler de lui et donc indirectement de la campagne de Coca-Cola ? J’ai vraiment l’esprit mal tourné.



De même, Coca-Cola a choisit une chanson qui sent bon l’Afrique pour accompagner sa campagne. Il s’agit du morceau « Wavin’ Flag » interprété par K’nann, un chanteur canado-somalien. La particularité de cette chanson est qu’elle a été pour l’occasion adaptée pour le marché mondial avec une multitude de versions interprétées par K’naan accompagné de chanteurs locaux. Wikipedia en a recensé 17 avec donc une version arabe, brésilienne, chinoise, grecque, haïtienne, hongroise, indienne, indonésienne, japonaise, mongole, nigériane, russe, espagnole, sri lankaise, thaïlandaise, vietnamienne et bien sûr française avec le chanteur Féfé. A noter que beaucoup de pays concernés ne sont même pas qualifiés pour la compétition.
Avec cette démarche, l’aspect commercial de la musique atteint son paroxysme. Je suis même déçu que Coca-Cola n’ait pas poussé le concept encore plus loin en proposant aux internautes de réaliser eux-mêmes leur version de la chanson en y intégrant leur photo et leur voix.

Voici quelques exemples de versions de la chanson (je n’ai pas eu le courage de toutes les écouter):








Pour revenir sur les célébrations de buts, il semblerait qu’une d’entre elles eut été sponsorisée… par McDonald’s. Le joueur portugais Simao a marqué un but lors du match contre la Corée du Nord dont la célébration ressemble étrangement à celle qu’il effectue dans un spot TV pour McDonald’s. Vera-t-on bientôt les joueurs arborer fièrement un sponsor sur leur t-shirt (où habituellement ils font passer un message, de soutien notamment) après avoir marqué à l’instar des skieurs qui montrent leurs skis et leur marque après chaque course ?






  • Les concurrents des sponsors officiels qui veulent leur part du gâteau

Les sponsors officiels de cette Coupe du Monde ont donc été très présents mais certains concurrents ont tout de même pu en profiter pour faire parler d’eux.
Pepsi et Nike, les concurrents historiques de Coca-Cola et Adidas ont communiqué autour de l’événement en s’appuyant sur les joueurs que ces 2 marques sponsorisent avec des campagnes plutôt réussies voire davantage que celles des sponsors de la compétition, surtout concernant la campagne de Nike. Concernant Pepsi, la marque avait comme son concurrent sa chanson africaine interprétée par le sénégalais Akon pour accompagner sa campagne.



Mais la marque qui a peut-être le plus fait parler d’elle, est la marque de bière hollandaise Bavaria. En effet, la marque a habillé des supportrices hollandaises de robes publicitaires (un peu à l’instar de la marque Dim lors de la dernière coupe du monde de rugby). Or, certaines de ces supportrices ont été mises en garde en vue et poursuivies par la FIFA car la fédération organisatrice de la Coupe du Monde a signé un contrat d’exclusivité avec le concurrent Bud. Mais la marque hollandaise est une récidiviste car elle avait habillé des supporters d’une étrange salopette publicitaire lors de la coupe du monde 2006 en Allemagne.


Autre marque de bière hollandaise, Amsterdam, a quant à elle profité de la présence des Pays-Bas en finale pour communiquer sur le journal L’Equipe en faisant référence à leur défaite tandis que la marque de jus de fruits Sunny Delight (sponsor de l’équipe d’Espagne) a elle, félicité bien évidemment la victoire de son équipe.



  • Des stars inattendues


En effet, les stars de cette Coupe du Monde n’ont pas été des joueurs mais un poulpe et les fameuses vuvuzelas. Les publicitaires ont donc profité de cet engouement pour ces nouvelles stars en les utilisant dans leurs campagnes avec l’avantage d’être moins chères que les joueurs.







  • Paris sportifs en ligne
Enfin, cette coupe du monde de football fut l’occasion pour les sites de paris en ligne français d’ouvrir en grande pompe. A coups de publicité massive (spots TV, bannières web voire même habillages de home page) et également d’offres promotionnelles très douteuses, ces sites Internet ont parfaitement profité de la compétition pour réussir à réaliser en un mois 80 millions d’€ de chiffre d’affaires.




Voilà donc pour mon bilan marketing de cette Coupe du Monde de football 2010, certes incomplet mais suffisant pour se rendre compte que les marques, qu’elles soient sponsors de la compétition ou non prennent de plus en plus de place dans un événement qui à l’origine était une compétition purement sportive.


mardi 22 juin 2010

Pub: Nicolas Anelka ou l'art de satisfaire ses sponsors

Il est très risqué pour une marque de choisir un sportif de haut niveau comme ambassadeur, car il existe une incertitude concernant ses résultats sportifs mais dorénavant, le plus grand risque concerne leur comportement.

La liste de ces sportifs faisant polémique alors qu’ils sont ambassadeurs de plusieurs marques s’allonge de plus en plus. Après Franck Ribery, Tiger Woods, Zinedine Zidane, Richard Gasquet, Eric Cantona, Michael Phelps ou d’autres, Nicolas Anelka est donc le dernier concerné.


Il est probablement le joueur français le plus sollicité par les marques pendant cette coupe du monde comme Pringles où il est l’un des 4 joueurs ambassadeurs (avec Fabregas, Crouch et Kuyt) et Quick qui avait même vendu un burger à son nom pendant la coupe du monde de rugby (spot tv).





Pourtant je n’ai jamais vraiment compris pourquoi Anelka était autant plébiscité par les marques. Il a même été cartoonisé dans le dessin animé "Foot 2 rue". Je ne pense pas qu’il soit parmi les joueurs de l'équipe de France, le meilleur modèle qu'on puisse donner aux jeunes, autant par sa personnalité (plutôt introverti, fermé, manque de motivation) que par son comportement comme lorsqu’il refuse une sélection en équipe de France sous l’ère Santini.

Et cette coupe du monde confirme mon point de vue. Comme un symbole, alors qu'il est le plus sollicité par les marques, il a probablement été le joueur français le plus mauvais pendant la compétition et surtout l'initiateur du grand n'importe quoi qui a suivi le match contre le Mexique, en refusant bien évidemment de s'excuser. Fera-t-il des excuses dans un spot tv, comme l'ont fait Tiger Woods et Éric Cantona pour Nike? J'en doute. Concernant ses sponsors, Quick a décidé de retirer ses affiches publicitaires où le joueur faisait la promotion d'un sandwich, mais le spot continue à être diffusé et fait même l'objet de parodies .

Quant à l'équipe de France, Crédit Agricole a arrêté la diffusion de son spot tv mettant en scène certains joueurs et les autres sponsors ont bien évidemment dénoncé la situation actuelle de l'équipe. Par contre, Toyota avait bien anticipé je pense, avec son spot tv où aucun joueur n'y figure mais uniquement des supporters ou Français lambda et dont le slogan est "la voiture officielle de l'équipe de France de football ET DE SES SUPPORTERS". Les supporters sont en effet beaucoup plus fiables que les sportifs et donnent en plus à la marque une image de proximité avec les consommateurs.


lundi 31 mai 2010

Phoenix séduit Air France et Renault

Phoenix est un groupe que j’apprécie beaucoup depuis plusieurs années et qui marche très bien à l’étranger, même mieux qu’en France (ils viennent notamment de recevoir le Grammy Award du meilleur album alternatif). Ils sont représentatifs de ce qu’on appelle la « french touch » et sont donc de très bons ambassadeurs de la France à l’étranger. 2 marques françaises l’ont très bien compris en les sollicitant pour des campagnes de communication, à savoir Air France et Renault pour sa griffe Gordini.



Air France a sollicité le groupe versaillais dans le cadre d’un concours permettant aux participants de gagner un voyage aux Etats-Unis pour assister à leur concert lors du festival de Coachella en avril dernier. Parallèlement au concours, Air France offrait 8 morceaux live du groupe (enregistrés à Sidney) à télécharger gratuitement.




Renault, autre grande marque française à vocation internationale, a choisi Phoenix pour promouvoir le retour de sa griffe Gordini. En plus de l’inévitable concours pour gagner des places de concert (et du remix offert), Renault propose des vidéos de la tournée européenne du groupe, qui sont diffusées progressivement sur la page Facebook de Gordini puis sous forme d’un documentaire de 24 minutes sur Renault TV (normalement disponible en mai, j’attends toujours). Bien évidemment, Phoenix sera présent dans les futurs spots publicitaires prévus pour Septembre par l’intermédiaire du morceau Lisztomania.




Ces 2 grandes marques françaises ont fait un très bon choix d’ambassadeurs, qui comme elles participent au rayonnement de la France à l’étranger, même si je n’aime pas vraiment les collaborations entre les artistes et les marques. De même, je n’aime pas du tout le fait que le bus de la tournée européenne du groupe soit aux couleurs de Gordini. Etre des ambassadeurs, d’accord, mais des hommes sandwichs, non.


http://www.wearephoenix.com/
http://www.myspace.com/wearephoenix


mercredi 26 mai 2010

Guerilla Marketing: Chasse au trésor Hocus Pocus


L’excellent groupe Hocus Pocus est actuellement en tournée dans toute la France après la sortie de leur excellent album "16 pièces". Ils seront notamment au Zenith de Paris le 13 Octobre et pour l’occasion, des places sont à gagner via une chasse au trésor organisée dans les rues de Paris.
Pour gagner, il suffit de retrouver 3 des 16 carrés roses (en référence au nom de l’album) parmi l’ensemble des pièces de la pochette de l’album qui sont disséminées sur les trottoirs parisiens et notamment près des salles de concert où le groupe s’est produit.


J’aime beaucoup cette opération inspirée des techniques de guerilla marketing telle celle de Diesel ou celle-ci par exemple. Il y a un côté sympathique, ludique, avec un faible budget et on est sûr que les participants sont de vrais fans et non de simples concouristes. De plus, ces carrés roses permettent de faire la promotion du groupe auprès des piétons parisiens et notamment les amateurs de concerts puisque la plupart de ces carrés se trouvent justement près des salles de concert.

Si vous souhaitez participer, dépêchez-vous, les gagnants seront les 20 premiers à prendre en photo les pièces du puzzle en indiquant les adresses des lieux photographiés et les envoyer par mail à info@onandon-records.com.


vendredi 7 mai 2010

Pub: Quand Nissan parodie Sony

Il y a un mois, j’avais écrit un billet sur les parodies publicitaires effectuées par les marques avec des exemples comme l’opticien britannique Specsavers qui avait parodié des spots d’Axe et de Barclays.

Maintenant c’est au tour de Nissan, dans une publicité pour son Qashqai, qui parodie un célèbre spot pour les TV Sony Bravia datant de 2006.


Le spot commence de la même manière que celui de Sony, avec des boules de couleurs qui descendent une route en pente sur une chanson qui ressemble beaucoup à celle utilisée par Sony, en tout cas au début, puisque le spot de Nissan s’emballe et les boules qui sont en fait des boules de bowling cassent tout sur leur passage, à l’exception bien évidemment d’un Nissan Qashqai afin d’illustrer le slogan « urbanproof mastered » (à l’épreuve de la ville).





Le clin d’œil est vraiment sympa et éventuellement légitime, car Nissan, dans des précédentes publicités pour le Qashqai, utilise des couleurs comme Sony. Par contre, je m’étonne de cette pratique pour une marque comme Nissan. En effet, parodier une publicité est un bon moyen de se faire connaître pour une marque à faible notoriété avec peu de budget mais lorsque la marque bénéficie de budgets de communication importants, elle se doit d’innover.

De plus, j’ai découvert via un commentaire sur le blog du Publigeekaire que le spot de Sony a déjà été parodié par la marque de jus de fruits Tango et que Nissan s’en est fortement inspiré, dont le détail du vélo percuté qui pour moi est flagrant.




lundi 3 mai 2010

L'univers LEGO: advertainment ou diversification?

Mercredi dernier, France 3 diffusait un court métrage d’animation, « Lego Atlantis » mettant en scène la nouvelle gamme de produits Lego , sur le thème de la cité engloutie. Ce court-métrage participe ainsi à la campagne de communication de ces nouvelles boites d’autant plus que le court-métrage était inclus au programme jeunesse de France 3, Ludo et touche donc la cible concernée.



Le fait pour une marque de jouets de communiquer via des programmes d’animation n’est pas nouveau. Dans les années 80, des séries animées comme « Les Maîtres de l’univers » ou « Jayce et les Conquérants de La lumière » ont été commandées par Mattel dans l’unique but de promouvoir leurs figurines des personnages ou véhicules, protagonistes de ces séries. Et lorsque Mattel a décidé de suspendre la vente de figurines « Jayce et les Conquérants de la Lumière », la série s’est arrêtée brutalement sans connaître la fin, preuve de la vocation promotionnelle de la série. Plus récemment, la série animée « Pokemon » est allée plus loin. Jeu vidéo à l’origine, on a pu retrouver ces Pokemon en dessin animé, cartes à jouets, films d’animation, figurines, etc…

Toutes ces séries ont donc un aspect promotionnel, on peut alors parler d’advertainment. Mais, lorsque ces contenus sont payants (cartes Pokemon,…) ou ont autant voire plus de notoriété que le produit initial, peut-on encore parler de brand content? La frontière est floue entre advertainment et produits dérivés car même si ces « produits dérivés » existent par eux-mêmes, ils participent néanmoins à la promotion du produit d’origine.


Le cas de LEGO est très intéressant car au fil des années, ces petits bonhommes jaunes sont sortis de plus en plus de leurs boîtes pour conquérir tous les aspects du divertissement.

Des parcs d’attractions Legoland ont été construits pour permettre aux fans de s’amuser dans cet univers et de contempler des reproductions de monuments ou de villages en briques LEGO. Il en existe 4 dans le monde, au Danemark bien sûr (près du siège), en Angleterre (près de Londres), en Allemagne (Bavière) et aux Etats-Unis (San Diego, Californie).



Puis, depuis les années 2000, LEGO a investi le secteur du jeu vidéo, avec des jeux mettant notamment en scène les nouvelles gammes de produits LEGO sous licence, comme LEGO Star Wars, Indiana Jones ou Batman par exemple. LEGO propose également des mini-jeux sur son site Internet et même depuis peu un MMORPG (ou meuporg comme l’on dit maintenant), LEGO Universe.



Concernant l’animation, un court-métrage a donc été créé pour promouvoir la gamme Atlantis, mais LEGO a également produit un long métrage disponible depuis peu en DVD sous le nom des aventures de Clutch Powers avec notamment la voix de Paul Michael Glaser (Starsky).



Enfin, LEGO produit des jeux de plateau à base de personnages et de briques.



Je pense que toute cette diversification ne peut plus vraiment être considérée comme étant de l'advertainment, mis à part le dernier court métrage Atlantis. L'objectif de promotion est dépassé et les contenus se suffisent à eux-mêmes. Mais malgré cette "diversification", LEGO restera dans l'esprit des gens comme étant un fabriquant de briques et c'est pour cela qu'on peut éventuellement parler d'"advertainment parfait" pour ces contenus payants.


mercredi 21 avril 2010

Les Flogos, un nouveau concept publicitaire

De tout temps, l’homme est en quête perpétuelle de nouveaux supports publicitaires encore non exploités. L’homme est lui-même devenu un support publicitaire, que ce soit inconsciemment par les marques visibles de nos vêtements mais également par des tatouages publicitaires que certains osent porter, aussi bien temporaires que permanents .


Et récemment, j’ai découvert un nouveau concept à savoir les « Flogos », pour « flying logos ». Ce sont donc des logos volants composés de mousse et d’hélium, leur permettant de s’envoler et d’être visibles dans le ciel. Le ciel devient alors un espace publicitaire. D’accord il existe déjà des avions qui au bord des plages l’été, tractent des banderoles publicitaires, mais ici le potentiel de généralisation est plus important. C’est justement ce qui me fait peur. Les Flogos se veulent écologiques par leur composition, mais qu’en est-t-il de la pollution visuelle ? Souhaitons-nous avoir un ciel envahit de publicités ?



Je pense qu’on rencontrera ce type de logos dans des événements particuliers, culturels ou festifs, mais je ne crois pas et n’espère pas une généralisation à but publicitaire effectuée par les marques à cause de la gêne visuelle occasionnée, en tout cas une fois que l’effet buzz du concept sera retombé.


vendredi 16 avril 2010

Pub: Nike force Tiger Woods à s'excuser comme Cantona ou presque


Tout le monde connait les déboires récents du golfeur Tiger Woods, qui a du notamment faire des excuses publiques. Or depuis la semaine dernière, on retrouve le golfeur dans un spot tv pour Nike, l’un de ses nombreux sponsors, coïncidant avec son retour à la compétition. Dans cette publicité, on voit Tiger Woods, l’air triste, écoutant son père décédé lui faisant la morale. Personnellement je trouve ça un peu pathétique.




Ce qui me fait sourire vis-à-vis de cette publicité est qu’un autre ambassadeur de Nike a été confronté à un problème similaire en l’occurrence Eric Cantona (dont j'ai fait une rétro publicitaire dans mon précédent post). En 1995, alors joueur de Manchester United, il avait frappé en plein match un supporter adverse. Le joueur sous contrat avec Nike s’était alors excusé dans un spot de l’équipementier, mais il ne s’est pas excusé pour ce geste, il s’est excusé (je n’ai pas réussi à tout comprendre) d’avoir notamment marqué un hat-trick (3 buts à la suite) à Wembley (avec Leeds contre Liverpool lors du Charity Shield). Le ton était donc humouristique contrairement au sérieux du spot avec Tiger Woods. En même temps, j’imaginais mal Cantona s’excuser de manière sérieuse en connaissant le personnage et ses "excuses publiques" de l'époque.




Ces 2 exemples démontrent la difficulté pour une marque de confier sa communication à un ou plusieurs ambassadeurs. En effet, une marque choisit des personnalités qui véhiculeront les valeurs de la marque par leur image, leur personnalité et leur comportement. Or, ces ambassadeurs sont humains et peuvent avoir des comportements humains et non adaptés au discours de la marque. Par exemple, l’infidélité (Tiger Woods) et la violence (Eric Cantona) ne sont pas a priori des valeurs auxquelles Nike souhaite s’associer, même si avec Cantona la marque devait être consciente qu’elle jouait avec le feu.

Nike a voulu forcé Tiger Woods à s’excuser pour le bien de son image mais ce n’est pas le cas pour toutes les marques confrontés aux frasques de leurs ambassadeurs. Certaines marques préfèrent rompre les contrats les liants aux stars comme pour Kate Moss et son histoire de cocaïne par exemple ou même Tiger Woods qui a perdu Accenture (il lui reste de nombreux sponsors, il est tout de même le sportif le mieux payé au monde). Ou alors, ces frasques peuvent au contraire être bénéfiques aux marques comme pour Zinedine Zidane et ses sponsors car son coup de boule humain l’a rendu donc plus humain et plus proche de ses fans. Je vous conseille si vous avez le temps cet ancien post avec des exemples d'erreurs dans le choix d'ambasseurs sportifs.

Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre un scandale de la part de Roger Federer pour voir un spot où les 3 ambassadeurs de Gillette, Federer, Woods et Thierry Henry s’excuseraient conjointement.




lundi 5 avril 2010

Pub: Saga Eric Cantona


Éric Cantona est devenu le nouvel ambassadeur des produits « Men Expert » de la marque L’Oréal. Il rejoint donc sa femme, Rachida Brakni, déjà sous contrat avec la marque. Ainsi, depuis dimanche on peut retrouver l’ancien footballeur dans ce spot réalisé par Matthieu Kassovitz. Je trouve cependant dommage que L'Oréal ait ajouté son nom en bas à gauche du spot comme si on ne l’avait pas reconnu.




Cela me donne l’occasion de lui consacrer une rétrospective publicitaire car d’une part il a joué dans un nombre assez important de spots et d’autre part je suis un de ses fans depuis longtemps.

On a pu le voir récemment dans une pub pour la nouvelle Renault Laguna. Il donne la même image que dans le spot pour L’Oréal à savoir celle de l’homme plutôt classe mais décontracté avec son costume noir et sa chemise blanche (cible plutôt similaire pour les 2 produits), mais ici, il a pu exprimer son côté poète qu’on retrouve avec beaucoup de plaisir dans plusieurs de ses publicités. A noter le « au revoir » final qui fait référence à un des spots Nike qu’on retrouvera plus bas.




Éric Cantona est surnommé Éric the King et c’est donc naturel de le retrouver en tenue de roi dans une publicité. Ce sont les casinos Partouche qui l’ont judicieusement mis en scène ainsi, en roi de cœur dans ce spot avec du très bon Cantona comme on l’aime.




Il a également fait des apparitions dans des publicités pour 9 Telecom où il joue simplement le rôle d’une célébrité quelconque. Les spots sont plutôt marrants comme la plupart des spots de l’opérateur.




On enchaîne avec une publicité pour Liptonic, ancêtre de Lipton Ice Tea dont il a également tourné plusieurs spots. Ici on le retrouve en golfeur sachant que dans une autre pub pour Lipton Ice Tea il joue au water-polo.




Voici une publicité pour les rasoirs Bic datant de 1995 où l’on aperçoit Éric plus jeune, sans barbe et accompagné de son frère Joël, footballeur également mais avec une carrière moins prestigieuse avec notamment un passage à La Rochelle (je suis Rochelais). A noter que les frères Cantona seront réunis plus tard dans des publicités pour Weight Watchers.




On passe maintenant à un gros morceau, à savoir les publicités pour Nike. Éric Cantona était tout de même footballeur, il paraît donc logique qu’un équipementier s’intéresse à lui.
Dans ce spot de 1996, parmi d’autres stars comme Ronaldo ou Maldini, le rôle principal, celui du buteur est attribué à Éric avec son célèbre « au revoir » précédant son tir et repris dans le spot pour la Renault Laguna. Cette pub m’avait marqué à l’époque et je me revois, enfant, l’imitant avec mon maillot floqué à son nom et du numéro 7 et le col relevé bien évidemment.



Suivent alors d’autres publicités sacralisant le joueur ou plutôt l’ancien joueur car même après sa carrière, il continue d’être une icône de la marque et un modèle pour les générations suivantes.






J’aime bien cette dernière pub où il prône le beau jeu sans violence, c’est tout lui.

Éric Cantona a donc participé à des campagnes mondiales malgré une carrière internationale plutôt pauvre, mais sa légitimité est évidente grâce à son immense popularité en France et surtout en Angleterre comme le témoigne cette affiche. Pour bien la comprendre il faut savoir que 1966 est également l’année de l’unique sacre de l’équipe d’Angleterre en coupe du monde.



Et le meilleur pour la fin avec un petit chef d’œuvre de publicité (dans sa version longue) pour les produits Sharp, qui était à l’époque le sponsor de son club, Manchester United. Dans ce long spot Éric a pu exprimer pleinement son talent de poète, précis, pointu et affûté, tout en auto-dérision avec la référence à sa célèbre citation « when the seagulls follow a trawler, it’s because they think sardines will be thrown into the sea ».




Voila pour cette compilation qui est incomplète (vous en trouverez d'autres ici ) mais tout de même importante. En effet, Éric Cantona est ce qu’on appelle une icône publicitaire. Concernant Nike, Éric était et reste l’un des footballeurs les plus populaires et respectés d’où sa légitimité. Quant aux marques extra-sportives, il séduit grâce à sa personnalité atypique et attachante, un mélange de bad-boy et de poète. Actuellement, les marques (L’Oréal, Renault Laguna) semblent davantage s’intéresser à lui pour son physique d’homme viril et barbu, à l’instar de Sébastien Chabal lui aussi très sollicité ces dernières années.

Que ce soit pour ces raisons ou pour d’autres, j’espère le revoir dans d’autres publicités, je ne m’en lasse pas, même si dans ce dernier spot pour L’Oréal je suis assez déçu car son potentiel n’a pas été assez exploité, il donne l’impression de jouer la comédie (c’est vrai qu’il est comédien maintenant) alors que normalement dans ses publicités Éric Cantona ne joue pas, il est Éric Cantona.




jeudi 1 avril 2010

Quand la pub s'autoparodie


En ce moment (ou très récemment) passent sur nos écrans 2 séries de spots tv pour les produits Marque Repère de Leclerc et pour la Renault Mégane. Leur point commun réside dans leur ambition de se moquer des publicités stéréotypés que l’on rencontre souvent devant notre petit écran. C’est une pratique intéressante pour se démarquer de la concurrence mais également très périlleuse car ces marques doivent donc être exemplaires en matière de publicité, mais Leclerc et Renault n’ont pas vraiment l’habitude (sauf erreur de ma part) de faire dans le cliché publicitaire.

Concernant Leclerc, ils ont l’habitude de faire des spots légèrement décalés et ici ils ne dérogent pas à la règle en critiquant les pratiques publicitaires des marques de produits concurrents.




Quant à Renault, après les publicités réussies pour la nouvelle Twingo, la marque continue à utiliser l’humour en détournant les « classiques » de la publicité audiovisuelle, la démonstration de serviette hygiénique, l’efficacité du produit ménager ou encore le glamour des publicités pour le parfum.




Ensuite, j’ai découvert cette pub étrangère pour une marque américaine de tampons hygiéniques, qui dénigre les spots des concurrents et leurs clichés, en tout cas je ne sais pas s’il s’agit de réels extraits car je ne suis pas spécialiste du marché américain des tampons. Concernant cette marque, U By Kotex, elle a également l’habitude de faire des spots plutôt originaux, notamment certains avec un castor.




Autre exemple pour finir, celui de l’opticien britannique Specsavers, qui a récemment parodié une publicité pour les déodorants Axe et qui avait auparavant parodié une publicité pour la banque Barclay . Mais dans ces 2 exemples, la parodie relève davantage du clin d’œil à des spots qui ont marqué les esprits plutôt que d’une critique, dans le but de générer du buzz.