Hier soir, France 3 diffusait le 3ème épisode de
la série documentaire « Match, l’album des Français » consacré au
célèbre magazine d’actualité Paris Match. Cette série de 4 épisodes a pour
vocation de retracer les faits marquant de l’actualité depuis 1949, date de
création de Paris-Match, à travers l’histoire et le regard du magazine. Le
programme alterne donc images d’archives, témoignages des journalistes et
photographes de l’époque ainsi que des reconstitutions des coulisses du
magazine avec des comédiens.
Mais en surfant sur la vague des émissions rétrospectives
qui pullulent sur nos écrans et en y intégrant même les tubes de l’époque de la
même façon qu’une émission comme Graffiti diffusée sur France 5, « Match,
l’album des Français » ne réussit pas à séduire les téléspectateurs avec
des parts d’audiences de 5,2% pour le 1er épisode, 4,7% pour le 2ème et 4,4% pour le 3ème hier
soir.
La particularité de cette série documentaire par rapport aux autres programmes du même genre, à savoir le rôle de Paris Match comme témoin de l’actualité de ces dernières années est plutôt surprenant. Certes, Match est un des magazines majeurs en France et jouie d’une grande popularité, mais peut-être pas au point de se voir consacrer 4 documentaires de 2 heures chacun en prime-time sur une chaîne hertzienne, publique, d’autant plus qu’étant créé en 1949, la série documentaire ne célèbre en aucun cas un quelconque anniversaire du magazine. Alors pourquoi un tel « cadeau » offert à Paris Match ?
Pour chercher à comprendre il suffit de remarquer que la chaîne annonce que le programme est réalisé en association avec Europe 1, station appartenant au groupe Lagardère tout comme Paris Match et surtout comme la société Electron Libre Production qui a produit la série documentaire, semant le doute sur la vocation principale du programme. En prenant en compte ce détail, il devient évident que nous sommes confronté à du publireportage, permettant à Paris Match de communiquer efficacement avec 8 heures de storytelling en prime time, de quoi bénéficier de retombées bien plus importantes qu’avec de simples spots TV.
Pour chercher à comprendre il suffit de remarquer que la chaîne annonce que le programme est réalisé en association avec Europe 1, station appartenant au groupe Lagardère tout comme Paris Match et surtout comme la société Electron Libre Production qui a produit la série documentaire, semant le doute sur la vocation principale du programme. En prenant en compte ce détail, il devient évident que nous sommes confronté à du publireportage, permettant à Paris Match de communiquer efficacement avec 8 heures de storytelling en prime time, de quoi bénéficier de retombées bien plus importantes qu’avec de simples spots TV.
Qu’en est-il alors du rôle des chaînes de télévision et
surtout des chaînes publiques ? Verra-t-on ce genre de pratique se
généraliser ? Ce qui est sûr, c’est que les marques sont déjà très
présentes dans les programmes télévisés, que ce soit par les programmes courts
dédiés, le placement de produits, ou encore de rares exemples d’émissions comme
«le championnat de France des râleurs» diffusé sur Direct 8 à l’initiative de
la MAAF. Mais ici le cas de Paris Match est unique par le temps d’antenne et la
promo dont le programme a pu bénéficier dans la presse (notamment les titres du
groupe Lagardère), sans parler du triple album de musique associé au programme,
paru chez Sony Music et disponible depuis la diffusion du 1er
épisode. Faut-il légiférer comme pour le placement de produit dans les
clips ou fictions avec l’apparition d’un pictogramme en bas d’écran ? Espérons
que les chaînes de télévision joueront la transparence sur ce type de programme
pour éviter de manipuler le public.
photo credit: Stéfan via photo pin cc
photo credit: Stéfan via photo pin cc
Tweet
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire